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Résidence poétique et numérique sur PCN

Depuis septembre 2017, trois collèges parisiens participent au projet « Les rêveurs alertes ». Lors d’une immersion dans l’univers créatif et numérique de la poétesse Anne Mulpas, des élèves de 6ème du collège de Staël (Paris XVème) ont laissé cours à leurs talents poétiques. Retour sur cette journée de création dont les productions ont été relayées sur PCN.

3 collèges et une artiste : résidence numérique avec la Maison de la poésie

Proposé par la Maison de la poésie dans le cadre du dispositif « Art pour grandir » porté par la Ville de Paris, « Les rêveurs alertes » est un projet de résidence numérique qui associe trois classes de collèges parisiens, leurs professeurs de lettres et la poétesse Anne Mulpas.

Cette année, une classe de 6ème du collège de Staël, une classe de 4ème du collège Alberto Giacometti (XIVème) et une classe de 3ème du collège Françoise Dolto (XXème) ont la chance de s’initier à la poésie et d’en explorer toutes ses formes, y compris numériques.

Accueillie en résidence à la Maison de la poésie, Anne Mulpas confie être « tombée dans la poésie dès l’enfance ». C’est peut-être d’ailleurs parce que ce déclic a eu lieu tôt chez Anne, qu’elle a désormais le souci de transmettre sa démarche aux plus jeunes.

Anne Mulpas

Anne a choisi de consacrer une partie de son travail, où se mêlent écriture, arts plastiques, création sonore et numérique, au public scolaire. « Lorsqu’on écrit, ce n’est pas suffisant de se limiter à la création. A un moment, il est indispensable de s’ouvrir sur le monde. Il faut qu’interagissent l’écriture solitaire, le partage et l’expérimentation » précise la poétesse.

Poésie et numérique

Oser expérimenter, c’est ce qu’Anne propose aux collégiens depuis septembre à travers des rencontres autour de la poésie et des temps de travail à distance grâce à Paris Classe Numérique. Après un lancement du projet avec chacune des trois classes des « Rêveurs alertes », Anne maintient ensuite le contact avec les collégiens via le blog de l’ENT.

« Nous nous rencontrons physiquement 4 fois dans l’année pour des journées d’immersion et de création comme celle-ci. Le reste du temps, je leur envoie des indications, des consignes, des ressources via le blog. C’est très utile pour échanger et pour que les enfants continuent à créer. Partager des ressources numériques – [sonores, iconographiques, textuelles] –  avec les élèves est aussi un moyen de leur montrer qu’internet sert à beaucoup de choses et qu’on est maître de choisir le sens qu’on veut donner à nos usages du numérique. Quel est le sens de leurs usages sur internet ? Quel est le sens de tout ça pour eux qui commencent à utiliser les réseaux sociaux ? ». Au-delà d’un travail purement poétique, Anne invite les élèves à s’interroger sur leur identité numérique.

Une journée d’immersion à l’atelier Anis Gras

Aujourd’hui, c’est à l’atelier Anis Gras que les élèves de 6ème du collège de Staël se retrouvent pour explorer la poésie numérique. Immersion totale dans un univers créatif pour les élèves.

« Comment définiriez-vous la poésie, en quelques lignes ? » C’est ainsi qu’Anne propose aux élèves de commencer la journée. C’est « une passion » pour les uns, « du bonheur » pour d’autres. « Inventer un texte qui rime » ou encore « trouver un sens caché et un beau titre », voici ce qu’on peut trouver parmi les nombreuses définitions des élèves.

Travail lors de la journée d'immersion

Anne souligne que les élèves et le public en général ont encore une vision très formatée de la poésie : un texte, des rimes, des vers… Pourtant dans la vision qu’Anne propose aux élèves, la poésie va au-delà. « Je bricole avec mes poésies. La poésie se trouve à des tas d’endroits et peut prendre des formes improbables. On la trouve dans un livre, au cinéma, dans un son, dans une performance, dans la vie de tous les jours, au théâtre ».

C’est ainsi qu’Anne invite les 6ème à écrire un poème sur la nuit en les appelant à la plus grande liberté. Hors du cadre scolaire classique, les élèves semblent inspirés par l’esprit du lieu qui les accueille ce matin. En effet, l’espace Anis Gras, « le lieu de l’autre » est un véritable havre de création.

Ce lieu de résidence artistique situé à Arcueil – sur un magnifique site industriel d’herboristerie ayant appartenu à la famille Raspail – accueille plus de 100 projets artistiques par an. L’espace Anis Gras tire son nom de la dernière destination industrielle du site : racheté par les frères Gras dans les années 1960, il servit de distillerie à la fabrication de l’anisette…

Pour Catherine Leconte, directrice de l’espace, « il est important que le lieu soit vivant et ouvert sur la cité. C’est ce qu’on fait grâce aux représentations possibles dans nos deux salles de spectacles, le lieu est ouvert au public le samedi, le dimanche après-midi. On organise des rencontres ». Véritable lieu de transmission et d’éducation populaire, Anis Gras est certainement l’endroit idéal pour que les élèves se prennent au jeu d’apprentis poètes.  

Catherine Leconte

« La nuit réveille les chats charmeurs »

Qu’elle « respire le ciel », « réveille les chats charmeurs », « cède au jour en partant » ou encore [qu’elle] « mange la lumière », la nuit semble un registre inspirant pour les élèves réveillés de bon matin pour cette journée de création.

L’exercice proposé par Anne ne s’arrête pas là. Il s’agit d’apporter une écriture contemporaine à ce premier jet et d’explorer la création numérique.

« Prenez un extrait de votre poème, chassez les fautes d’orthographe et inscrivez le vers choisi dans une bulle que vous allez dessiner et découper. Ensuite, vous exploiterez l’environnement dont vous disposez pour vous photographier avec cette bulle. Il est important de garder à l’esprit qu’on travaille collectivement… Comment ma bulle va s’articuler avec celles de mes camarades ? »

Toutes les productions et les contenus seront ensuite relayés sur le blog de PCN.

Travail sur les bulles poétiques

Se rendre alertes

Ciseaux, marqueurs, travail en petits groupes, les élèves ne perdent pas une minute pour se mettre au travail. Pendant ce temps, nous avons le temps de nous entretenir avec Sara Belkhodja, professeur de lettres au collège de Staël. Pour elle, l’intérêt de cette résidence numérique est majeur et la possibilité de poursuivre le travail sur PCN est essentielle.

Sara Belkhodja

« J’ai toujours eu l’habitude de mener un projet artistique avec mes élèves. Jusque-là j’avais surtout conduit des projets de théâtre (…). Grâce au partenariat avec la Maison de la poésie, j’ai travaillé pendant quatre ans en résidence numérique avec l’auteur François Beaune. Ce travail permet d’aller sur un terrain nouveau qui aide à désacraliser un art souvent mal connu. L’intérêt des « Rêveurs alertes » est de sortir du cadre purement scolaire et de découvrir d’autres façons de travailler en utilisant l'ENT. Grâce aux ateliers de création avec Anne et aux exercices qu’elle nous relaie via le blog de PCN, les élèves prennent conscience qu’ils sont tous aptes à créer. Tout le monde a quelque chose à exprimer » explique l’enseignante.

Grâce à l’approche contemporaine de la poésie proposée par Anne et aux ponts qu’elle réussit à construire avec le numérique, les élèves découvrent une nouvelle façon de créer et de jouer avec les mots et leurs émotions. Dernièrement, ils ont dû écrire un texte poétique sur leur trajet quotidien pour venir au collège. L’ENT est un support parfaitement adapté pour ces travaux.

« Cet exercice leur a demandé de regarder autrement le quotidien, de lever le nez en l’air pour contempler et ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure. La poésie est partout, pour la voir, il faut se rendre sensible et alerte » explique Sara.

Une rencontre inter-collèges prévue en juin

Dans le cadre du projet, les élèves des deux autres collèges Giacometti et Dolto participent aussi à ces journées de création avec Anne.

En juin, les élèves des trois collèges auront la chance de se rencontrer pour ponctuer l’année et partager leurs travaux.

« Cette rencontre sera l’occasion pour les élèves de différents niveaux de partager leurs expériences et leurs créations aujourd'hui hebergées sur Paris Classe Numérique. Tout au long de l’année, ils auront participé à des ateliers différents avec Anne en mobilisant les mêmes notions : la sensibilisation à la création poétique, l’identité numérique, les usages multimédias »  explique Leslie Prudhomme en service civique à l’action culturelle de la Maison de la poésie et chargée de suivre le projet.

Leslie Prudhomme

« La journée de juin sera pleine de surprises » ajoute Leslie. Sans aucun doute, elle sera aussi comblée de poésie.

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