A l’école du 27 rue de Reuilly, PCN fait sa troisième rentrée
Paris Classe Numérique s’invite pour la troisième année à l’école élémentaire 27 rue de Reuilly (Paris XII). L’occasion d’aller à la rencontre de son équipe éducative et de ses élèves pour découvrir comment PCN s’est parfaitement intégré à la vie de l’école !
A chacun son usage de PCN
C’est un mercredi matin pluvieux que la directrice, Mme Agier, nous accueille dans le superbe hall de l’école élémentaire du 27 rue de Reuilly. Loin d’être figée dans le temps – à l’image de son entrée quelque peu rétro – l’école utilise Paris Classe Numérique depuis deux ans déjà. C’est en classe informatique que nous conduit Mme Agier dès notre arrivée. Nous allons à la rencontre de la classe de CM1/CM2 de Gilles Besson, l’enseignant référent pour PCN.
Située dans une partie de l’école construite récemment, la salle informatique dispose d’une dizaine de postes. Lorsque nous entrons, les élèves de M. Besson travaillent seul·e·s ou en binôme à la rédaction d’une page pour le cahier multimédia de la classe sur PCN.
« Je les emmène en salle informatique une heure par semaine, explique l’enseignant M. Besson. Je leur donne un plan de travail pour la séance. Les élèves doivent réaliser une commande précise en lien avec l’un des sujets que nous avons abordé en classe les jours précédents. En général, je leur demande de rédiger et d’agencer du contenu sur une page du cahier multimédia. Le cahier multimédia, c’est un peu le couteau-suisse de PCN. Ensuite je corrige leur travail et je peux le rétroprojeter en classe ».
Et pas question d’emporter du travail à la maison. Le travail sur PCN doit être intégralement réalisé pendant le créneau passé en salle informatique. Pour l’enseignant, il s’agit de s’assurer que tous les élèves aient un accès égal à PCN. Ceci afin de pallier les difficultés que rencontrent certains d’entre eux pour accéder à un ordinateur en dehors de l’école.
Gabrielle et Nina, élèves de CM2, utilisent PCN depuis le CE2. Elles sont très à l’aise. La commande qui leur est adressée ce jour : faire un résumé des grands événements de la Révolution française. Comment vont-elles s’y prendre ?
« Moi, je cherche d’abord sur Internet les choses les plus importantes », raconte Nina en tapant des mots clés dans son moteur de recherche. « Ensuite il faut faire un petit résumé » complète Gabrielle avant d’ajouter : « faut pas faire de copier-coller. Il faut lire les informations et les transformer à notre manière ». « Pareil pour les images, ajoute Nina, il faut qu’elles soient libres de droits. On ne peut pas tout prendre sur Internet ».
Rompues à l’exercice, les jeunes filles passent rapidement d’un onglet à l’autre de leur navigateur pour s’assurer de la validité de ce qu’elles écrivent dans le cahier multimédia. Elles regrettent que l’usage des tablettes en classe ne soit pas aussi simple et rapide que l’ordinateur utilisé en salle informatique.
PCN, un outil parfaitement intégré à la vie de l’école
Mme Agier occupe ses fonctions dans l’école depuis peu. Elle aussi utilise PCN en proposant notamment aux élèves des devinettes portant sur l’histoire de l’art : « Qui a volé la Joconde le 22 aout 1911 ? ». Le premier ou la première à trouver la réponse gagne évidement une carte postale d'œuvre d'art !
Mme Agier a créé un blog intitulé « Les infos de la directrice ». A destination des parents d’élèves, ce blog relaiera les divers événements de l’école. La directrice compte également restituer les échanges et les décisions du Conseil des élèves sur PCN. Le premier sujet de délibération sera l’organisation de la cour et du temps de récréation.
L’application Blog de PCN rencontre aussi un franc succès auprès du personnel périscolaire. La Responsable Educative Ville, Christine Lefort y annonce régulièrement le planning des événements du centre de loisirs tandis qu’un animateur, Jean Daniel Doutreligne tient depuis l’an dernier un blog dédié aux jeux de rôle.
L’équipe périscolaire a d’ailleurs un projet de blog avec le collège mitoyen. L’objectif est de faire communiquer les anciens de l’école – désormais en 6e ou en 5e – et les CM2, pour faciliter la transition vers le secondaire.
Le travail collaboratif au cœur de PCN
De son côté, M. Pelletier, enseignants de CM2, a une idée très claire de ce que permet PCN en classe.
« L’ENT rend possible deux types d’usages : un usage vertical et un usage horizontal, explique-t-il. L’usage vertical permet de communiquer des informations aux parents ou aux élèves, par le cahier de texte ou de liaison par exemple. Mais le réel avantage de PCN en classe est l’usage horizontal. C’est un outil de travail collaboratif dont nous ne disposons d’aucune autre manière. C’est au titre de cette utilisation que PCN trouve tout son sens pédagogique ».
Les nombreuses nouveautés et possibilités offertes par Paris Classe Numérique nécessitent évidemment du travail de la part des enseignants.
« Le partage de contenu, la rédaction collaborative… continue M. Pelletier, tout cela correspond à une nouvelle façon d’enseigner qui doit être tout aussi bien préparée qu’une séance pédagogique traditionnelle. Les supports ne seront utilisés que s’ils sont pensés par l’enseignant en amont ».
Comme l’enseignement de l’écriture et de la lecture, l’utilisation pédagogique de l’outil numérique nécessite une formation préalable. Chaque enseignant est ensuite libre de faire ce que bon lui semble avec PCN.
« Apprendre le numérique » et « apprendre par le numérique »
Les enseignant·e·s de l’école du 27 de la rue de Reuilly insistent sur la nécessité d’éduquer aux bons usages du numérique. Depuis le lancement de PCN dans l’école, l’équipe pédagogique a appris à gérer les éventuels abus et débordements.
« Evidemment lorsque du contenu inapproprié est publié sur PCN, nous sanctionnons, explique M. Besson. On suspend le compte pendant quelques jours et on en discute en classe, en faisant en sorte d’inclure les parents. Les ERUN [enseignant référent pour l’usage du numérique, nda] nous ont fourni un guide pratique pour gérer ce genre de situation ».
Lorsque l’on demande l’avis des élèves de la classe de M. Pelletier sur les fonctionnalités de PCN, certain·e·s regrettent que la messagerie ne soit pas instantanée et n’envoie pas systématiquement de notifications au destinataire. L’enseignant en profite pour leur expliquer : « En fait, vous ne faites pas la différence entre messagerie et messagerie instantanée. Mais la messagerie de PCN a plus une fonctionnalité de mail. Ses fonctions sont très différentes de celle d’un message qu’il faut lire immédiatement comme un SMS. Le mail a une fonction différente et sa forme, elle aussi, doit être différente du message instantané ». Enseigner l’usage du numérique passe par ce genre de clarifications.
M. Besson aborde ces questions pendant les séances d’enseignement civique et moral : le sujet du moment est celui de la modération. Pour lui, « la question de la modération sur les réseaux sociaux est intéressante puisqu’elle a deux sens que les élèves doivent comprendre. D’une part, il faut avoir un usage modéré des réseaux sociaux, et d’autre part, le contenu qui est partagé doit être modéré afin d’éviter des comportements qui pourraient nuire à autrui ».
Les élèves de sa classe sont candidats au Parlement des enfants dont le thème de la 23e édition est « Du bon usage du numérique ». L’opportunité rêvée pour les élèves de réfléchir aux usages raisonnés de PCN !